Retrouver Constance Chatterley ne fût pas très compliqué. Les hasards de la vie et des « milieux » nous y aidèrent alors que nous nous préparions à rééditer son article.
Propos recueillis dans un bar de Ménilmontant un soir glacial de janvier 2015:
Au temps du Fléau
⇒ Blast & Meor : C’est donc vous qui avez écrit en 1974 « Le Complexe de Diane », cet article paru dans le dernier numéro du journal Le Fléau Social. Est-ce que vous participiez régulièrement à ce journal et au groupe qui l’animait, à l’origine, le groupe 5 du FHAR ? (1)
Constance: Je n’étais pas membre du FHAR mais je connaissais Alain Fleig qui était l’animateur du journal. Venu du FHAR, il avait rencontré ce que l’on qualifiera, faute de mieux, l’ultra-gauche. Le Fléau Social traitait évidemment de sexualité et d’homosexualité, mais à sa façon, sur un ton qui ne manquait pas de choquer, et c’était le but visé. Certains numéros ont été diffusés à plus d’une dizaine de milliers d’exemplaires, mais cela n’a pas duré. Sorti du FHAR, Alain Fleig était un isolé. Ce qu’exprimait Le Fléau Social était trop compliqué pour tout le monde.