Bien sûr l’addition de tous ces mouvements, et même aujourd’hui où tout cela est tellement atomisé que Karl n’y reconnaîtrait pas ses petits, doit être prise en cause. Ça existe. Il y a un véritable mouvement existentiel, un mouvement du “désir”, une émergence de l’individu, comme on a vu qu’il y avait émergence du corps, mais n’allons pas y voir la nouvelle forme du courant “révolutionnaire“, la forme enfin trouvée de l’anti-pouvoir, de l’anti-bureaucratie, de l’anti-capitalisme, la panacée nous sortirait enfin des vieilles luttes anars et des ornières gauchieuses, d’ailleurs les gauchistes se sont empressés de bâfrer tout ce qu’ils pouvaient quitte à en dégueuler, quitte à en crever, preuve que cette soupe était non seulement comestible mais encore excellente pour le système.
Si le “Je“ apparaît, même si brusquement on lui reconnaît le droit de cité, il ne s’agit dans les faits que d’une nouvelle et plus subtile aspiration réformiste, du réformisme new-look qui se drape, ma chère, dans quelques strass situationnistes mal astiqués. Ça n’est pas la réaction contre la misère de la vie quotidienne c’en est au contraire expression la plus achevée, son émergence en tant que signe phallique, son identification en tant que modèle à l’intérieur de l’équivalent général de l’économie politique.