Cinquième épisode de la série Homo sur le blog DDT21.
« Nous aurions une sexualité, déterminée par la distinction hétéro/homo.
Telle est l’idée dominante dans les sociétés occidentales depuis la fin du 20e siècle. L’ajout à ce tableau d’une palette aux nuances de plus en plus fines (bi, queer, trans, etc.) n’en modifie pas l’axe central de la sexualité : être homo ou hétéro. Quoi qu’on en pense, qu’on considère le fait bon ou mauvais, choisi ou contraint, il passe pour un trait fondamental de l’espèce humaine, longtemps nié, marginalisé et réprimé, mais qui heureusement a fini par être accepté dans les pays les plus « éclairés ».
Or, ce qui semble aujourd’hui une réalité (pas « banale » puisqu’il a fallu se battre pour l’imposer) a été historiquement « construit » : pour mieux le comprendre, nous partirons de ce qu’il en était aux Etats-Unis dans la première moitié du 20e siècle, surtout à New York, un peu aussi au Sud profond. »